Résumé
Cette étude analyse les emplois générés par l’activité de prostitution dans la ville de Bouaké tout en mettant un accent sur la capacité de ces activités à améliorer les conditions de vie de ses acteurs et les facteurs explicatifs de la pérennité de cette activité. L’étude s’appuie sur des données secondaires relevant de la documentation à partir d’articles scientifiques, des reportages de la presse ivoirienne et internationale. Au niveau des sources primaires, nous avons enquêté auprès des concernées en leur administrant un questionnaire et conduit des entretiens avec certains professionnels du sexe. Les données utilisées sont à la fois qualitatives et quantitatives. Les données quantitatives ont concerné les chiffres relatifs au SMIG, au seuil de pauvreté et toutes les incidences financières induites par cette activité. Au niveau des données qualitatives, elles ont porté sur la question d’éthique et la perception de cette activité par les différents acteurs. Cette étude analyse donc le profil socioéconomique des acteurs de l’activité du sexe à Bouaké, ensuite la territorialisation de leurs activités. Enfin, elle aborde les revenus tirés de cette activité qui se déroule au vu et au su de tous. L’étude permet de retenir que tous les acteurs de la filière du sexe à Bouaké sont à l’abri de la pauvreté dont le seuil est fixé à 737 francs CFA par jour. Les prostituées professionnelles, les proxénètes et les propriétaires sont largement (300 000 francs CFA) audessus du SMIG ivoirien qui est évalué à 60 000 francs CFA par mois. Cependant, la majorité (83%) des filles et les autres acteurs qui jouissent indirectement de la prostitution sont encore en dessous du SMIG. Quant aux facteurs explicatifs de la pérennité de cette activité, la pauvreté et le chômage restent le facteur explicatif le plus important (88%). Ensuite 09% de femmes se prostituent pour des crises familiales ; c’est-à-dire des mésententes entre les membres de la famille. Enfin, certaines filles (2%) justifient l’origine de leurs comportements par des sorts qui leur ont été lancés contre 01% qui n’arrivent pas à justifier les raisons de leur présence dans ce corps de métier.
Mots-clés : Prostitution, emploi, conditions de vie, pauvreté, Bouaké
Abstract
This study analyzes the jobs generated by the prostitution activity in the city of Bouaké while emphasizing the ability of these activities to improve the living conditions of its actors without forgetting to approach the ethics of the activity. The study relies on secondary data through the documentation of scientific articles, reports from the Ivorian and international press. At the level of primary sources, we surveyed those concerned by administering a questionnaire and conducting interviews with certain sex workers. The data used are both qualitative and quantitative. The quantitative data concerned the figures relating to the SMIG, the poverty line and all the financial consequences induced by this activity. In terms of qualitative data, our data focused on the issue of ethics and the perception of this activity by the different actors. This study therefore analyzes the socioeconomic profile of the actors of the sex activity in Bouaké, then the territorialization of their activities. Finally she discusses the income from this activity that takes place in full view of everyone. The study makes it possible to remember that all the actors of the sex sector in Bouaké are sheltered from poverty whose threshold is set at 737 CFA francs per day. Professional prostitutes, pimps and owners are largely (300,000 CFA francs) above the Ivorian SMIG which is valued at 60,000 CFA francs per month. However, the majority of girls and other actors who indirectly benefit from prostitution do not always reach the SMIG. As for the factors that explain the sustainability of this activity, poverty and unemployment remain the most important explanatory factor (88%). Then 09% of women prostitute themselves for family crises; that is to say, disagreements between the members of the family. Finally some girls (2%) justify the origin of their behavior by spells that were launched against 01% who can not justify the reasons for their presence in this trade.
Keywords: Prostitution, employment, living conditions, poverty, Bouaké

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